Une étude menée par l’INRS portant sur les facteurs de protection assignés (FPA) des appareils de protection respiratoire (APR) à ventilation assistée (VA) est en cours. En attendant les résultats, le Ministère chargé du travail a décidé de maintenir de manière transitoire les niveaux d’empoussièrement à leur valeur antérieure au 2 juillet 2015. Cependant, des consignes adaptées indiquées dans une instruction publiée le 16 octobre sont d’ores et déjà à mettre en œuvre pour les employeurs.
Ainsi, les appareils de protection respiratoire (APR) doivent assurer une protection plus forte. Par exemple, pour les empoussièrements de premier niveau (inférieur à 100f/L), sont autorisés les masques FFP3 (limité à 15 minutes par jours), les demi-masques ou maque complet avec filtre complet P3, les TM2P demi-masque, les TH3P VA cagoule ou casque, les TM3P ventilation assistée avec masque complet. En revanche, l’adduction d’air (AA) et les tenues étanches ventilées ne sont pas prescrites. A l’autre extrémité de l’échelle (empoussièrement compris entre 10 000 et 25 000 f/L), seules les tenues étanches ventilées sont autorisées. Avec l’abaissement du seuil de la VLEP cette tenue deviendra incontournable pour certaines opérations de désamiantage.
Enfin, il est demandé une vigilance particulière sur les chantiers de retrait de produits amiantés qui vont devoir revoir leur processus d’organisation pour garantir le respect de la nouvelle VLEP. Par exemple, il faudra améliorer la préparation et le retrait du support amianté par l’imprégnation à cœur du matériau amianté qui, lorsqu’elle est techniquement possible et bien effectuée, est efficace et permet de réduire considérablement l’émission de fibres et leur mise en suspension dans l’air de la zone. Autre exemple, plus technique, il sera nécessaire de se doter d’une captation ou aspiration à la source qui, lorsqu’elle est efficace, permet de réduire considérablement l’empoussièrement du poste de travail.
Publié le 24 Novembre 2015